Association québécoise de la danse orientale
Considérée comme la plus ancienne danse au monde, la danse orientale, mieux connue sous le nom de baladi ou danse du ventre, tire ses origines des traditions des pays du Moyen-Orient et plus particulièrement de l’Égypte. Art millénaire, on l’associe souvent aux Mille et une nuits de par son caractère mystérieux, sensuel et envoûtant. En se laissant bercer par la musique enivrante, la danse orientale nous fait voyager à travers les traditions culturelles du monde arabe.
Pratiquer régulièrement la danse orientale apporte un bien-être général. En plus d’accroître la vitalité, la souplesse et le raffermissement musculaire, elle facilite l’expression et le développement de la grâce et contribue à augmenter l’estime de soi tout en faisant oublier les soucis quotidiens.
La danse orientale a évolué à travers les années et a connu quelques figures marquantes. Parmi celles-ci, notons l’influence de grandes danseuses égyptiennes qui ont marqué leur époque et dont on s’inspire encore aujourd’hui. Parmi celles-ci, nous retrouvons entre autres Tahia Carioca, Samia Gamal, Naïma Akef, Nagwa Fouad, Fifi Abdo, Soheir Zaki et, plus récemment, Dina.
Afin d’en connaître davantage sur les divers styles associés à la grande famille de la danse orientale, voici un glossaire réunissant les principaux styles que l’on retrouve en Égypte, en Afrique du Nord et dans le golfe Persique. Il présente aussi le style qui en découle : le tribal et ses fusions. Ces définitions sont probablement incomplètes mais elles fournissent une piste de départ intéressante pour toute personne voulant en savoir davantage sur cette merveilleuse danse.
Tribal ATS® (American Tribal Style®)
C’est le style développé par Carolena Nericcio avec sa troupe FatChanceBellyDance® dans les années 1990, toujours en Californie. L’improvisation, toujours basée sur les mouvements folkloriques, est codifiée dans un principe de "suiveur et meneur" afin d’en faciliter la synchronisation. La musique est traditionnelle, souvent répétitive, les danseuses l’accompagnent généralement de leurs zills (sagates, cymbales). Le costume se veut ethnique et comprend typiquement une jupe large, un choli indien, un soutien-gorge à cennes afghanes et un turban. On peut dire que Carolena a réellement créé un langage permettant une danse improvisée plus précise et épanouie.
Tribal en ISG (Improvisation Synchronisée de Groupe)
Cette danse reprend le concept d'improvisation "suiveur et meneur" sans utiliser exclusivement le vocabulaire de FatChanceBellyDance®. Le concept permet alors de puiser dans plusieurs types de danses, orientales ou autres, et de mélanger les époques pour créer une fusion de cultures et de styles. Les choix musicaux ainsi que le costume s’ouvrent à d’autres avenues, mais tant qu'il y a de l'improvisation codifiée à deux ou plus, il s’agit de Tribal en ISG.
Tribal Fusion
C’est le terme qu'on utilise pour désigner un style chorégraphié puisant son vocabulaire dans le bassin général du tribal. À la différence des styles ATS® et ISG, il peut se danser aussi en solo et permet une plus grande musicalité. Son côté "fusion" ouvre la porte à une multitude de sous-courants pouvant aller du Tribal Urbain au Tribal Gothique, en passant par le Burlesque et le Tribaret, un mélange des danses orientales de style tribal et cabaret.
Bienvenue en Égypte!
…Là où les danseuses ont une puissante énergie du bassin, ont un style généralement très terrien et où l’interprétation musicale occupe une grande place.
Ailes d’Isis
Les ailes d’Isis font référence à la déesse égyptienne Isis, souvent représentée étendant ses longues ailes dorées en signe de protection. Récemment incorporées à la danse orientale, les ailes d’Isis ravissent toujours les spectateurs.
Baladi
Le baladi est un style folklorique urbain alors que les paysans des villages ont émigré vers les grandes villes tout en conservant leurs traditions. Le baladi se danse habillé d’une robe et pied nus. Il existe deux styles de danses baladi : celui dansé sur des chansons baladi, c’est-à-dire traditionnelles et le baladi (que certains appellent tet baladi, baladi awadi ou ashra), c’est-à-dire le baladi progression qui commence lentement pour s’accélérer. Il met en valeur un instrument en particulier, souvent l’accordéon. Il est traditionnellement joué et dansé en improvisant. C’est un style de danse « social » plutôt que technique.
Bambouteya / Simsimeya
Danse des pêcheurs de la région de Port Saïd, d’Ismaïlia et du Canal de Suez. La simsimeya est la petite lyre qui a donné son nom à la danse. Les jeunes filles chantent et dansent le retour des pêcheurs rapportant leurs filets remplis de belles prises, habillées d’un capri et d’une petite tunique, coiffées d’un chapeau de pêcheur. On les voit aussi parfois accompagner le rythme à l’aide de petites cuillères.
Fellahi
En Égypte, on appelle « fellah » le paysan qui cultive la terre. Ce style de danse dépeint la vie quotidienne, où les femmes se rencontrent sur les berges du Nil afin de puiser l’eau, faire le lavage et en profitent pour… potiner un peu. Les hommes, eux, souhaitent se faire remarquer d’elles et les taquinent un peu.
Debke
Le dabke est un style de danse en ligne provenant du Levant et comportant plusieurs variations selon la région. Les hommes comme les femmes le pratiquent en se tenant par la main et en frappant fortement le sol. D’ailleurs, debke signifie « coup de pied ».
Drum solo / Solo de percussions
Solo de percussions où domine le tabla (tambour posé horizontalement sur la cuisse). Aussi appelé tabla solo, il sert à démontrer le talent de la danseuse, ses habiletés techniques et tout le contrôle qu’elle exerce sur son corps. C’est un style dynamique requérant de la précision. C’est le point culminant d’une routine traditionnelle.
Ghawazee
Considérées par certains comme des gitanes, les ghawazee (ghawazi) étaient très actives en Égypte, aux 18e et 19e siècles. Danseuses et amuseuses publiques (il y avait des hommes aussi), elles offraient leurs performances aux classes populaires dans les rues du Caire. Elles sont connues pour utiliser entre autres les cymbales (sagates) avec brio. Elles seraient à l’origine de la danse orientale telle qu’on la connaît aujourd’hui.
Haggalah
Danse des bédouins du désert, au nord-ouest de l'Égypte près de la frontière de la Libye. Certains affirment qu’elle serait exécutée comme rite de passage, d’autres à la veille d’un mariage. Traditionnellement, elle est dansée avec une seule danseuse (une fille prête pour le mariage) faisant face à une ligne d’hommes tapant dans leurs mains, parmi lesquels *elle* choisira celui qu’elle désire épouser.
Nubien
Danse folklorique traditionnelle provenant de la Nubie, au sud de l’Égypte, à la frontière du Soudan. L’influence africaine s’y fait grandement sentir. En général, cette danse est exécutée par des hommes et des femmes, le costume est une robe recouverte d’un « guirguir » traditionnel (robe transparente portée par-dessus une robe colorée).
Pharaonique
Cette danse fantaisiste, en aucun cas traditionnelle, consiste en la reproduction des postures et costumes provenant des peintures et bas-reliefs des tombes et temples égyptiens, du temps des pharaons.
Pop
Musique populaire (à la mode) qui joue dans les stations de radio et de télévision du Moyen-Orient, où les émissions présentant des vidéoclips en continu ont la cote.
Sabre
Bien que la danse du sabre ait une origine contestée (d’aucuns pensent qu’elle serait une invention américaine, alors que d’autres affirment qu’elle était présente à la cour ottomane) plusieurs apprécient ce style mystérieux et reconnaissent la difficulté de l’exécution d’une telle danse, où la danseuse fait tenir le sabre en équilibre sur son corps et travaille parfois au sol.
Shaabi
Le shaabi est une musique urbaine qu’on dit « du peuple ». Elle est caractérisée par sa gaieté, sa rapidité, ses sous-entendus et par ses messages parfois dénonciateurs qui reflètent la fierté égyptienne. Elle est omniprésente dans les rues du Caire, particulièrement dans les transports en commun et les mariages célébrés à l’extérieur. Elle est donc très utilisée pour danser « socialement ».
Melaya Leff / Alexandrie
La melaya est un grand châle noir et lourd dont s’entouraient traditionnellement les femmes égyptiennes pour sortir en ville. Vers 1959, Mahmoud Reda a inventé un style de danse théâtrale à partir de cette melaya où est dépeinte une femme coquette souvent d’Alexandrie ou des quartiers populaires du Caire qui, de façon discrète -ou non- cherche à se faire remarquer des hommes et qui se sert de sa melaya pour attirer leur attention en se dévoilant ou se cachant.
Le style Melaya Leff n'est pas considéré par certains comme un style folklorique proprement dit, car il a été réinventé par Mahmoud Reda, qui voulait en faire une représentation sur scène.
Oriental / Classique
Le style classique, appelé en arabe « raqs sharqi » qui se traduit par danse orientale, provient du style folklorique baladi qui est un solo improvisé dansé en robe, pieds à plat et avec peu de déplacements. Avec les influences occidentales, ce solo s’est transformé et est devenu très aérien avec l’incorporation des pointes, des arabesques, des tours et des mouvements des bras et du haut du corps. La robe a fait place au costume 2 pièces (brassière, ceinture/jupe) et l’improvisation à la chorégraphie. La danse classique est souvent décomposée en sections associées à divers rythmes rapides ou lents. Les mouvements sont petits, très internes et précis. C’est ce que l’on voit le plus souvent dans les restaurants, les cabarets ou les fêtes privées et ce qui est le plus souvent représenté dans les médias.
Muwashahat / Andalou
Le style andalou, rencontre entre les cultures hispaniques et arabes, est issu d'Al-Andalus (l’Andalousie), nom donné par les Arabes à la péninsule ibérique (Espagne, Portugal) qu'ils occupèrent pendant 7 siècles. Avec eux, la vie de cour s’est brillamment développée et la culture artistique s’est épanouie donnant lieu à la création de poésie à la base de la musique andalouse.
Le style Muwashahat / Andalou n'est pas considéré par certains comme un style folklorique proprement dit, car il a été réinventé par Mahmoud Reda, qui voulait en faire une représentation sur scène.
Saïdi
Danse folklorique traditionnelle issue du sud de l’Égypte (Haute-Égypte), qui utilise le rababa et le mizmar comme instruments musicaux traditionnels. Les pas et mouvements sont principalement calqués sur ceux des chevaux et sur l’exécution des activités de la vie quotidienne. C’est un style qui permet d’apprécier toute la joie de vivre des habitants de cette partie de l’Égypte, mais aussi leur force de caractère et leur fierté. Le saïdi peut aussi être dansé à l’aide d’un bâton ou d’une canne (raqs el assaya). Cette forme prend son origine dans les combats exécutés par les hommes à l’aide de grands bâtons (tahtib). Les femmes se seraient mises à les imiter, ce qui a donné ce style de danse.
Shamadan / Chandelier / Candelabre
Le chandelier est un accessoire traditionnel aux mariages égyptiens pour le zaffa, la procession des mariés où la lumière est censée guider le couple vers la prospérité et le bonheur.
Tanoura
Danse folklorique égyptienne qui consiste à tourner sans arrêt sur soi-même. À la base, elle est dansée par les hommes dans les festivals à caractère religieux (moulid). Elle se rapproche des danses exécutées par les derviches tourneurs (sufi) en Turquie. Dans la version égyptienne, le danseur porte des jupes colorées superposées qu’il retire en faisant des manipulations divertissantes qui montrent son adresse.
Taqsim
Un taqsim est l’improvisation que fait un musicien avec son instrument, par exemple le nay, le violon, le kanoun, etc. Par le fait même, la danseuse se doit d’improviser. C’est une partie où la fluidité et l’émotion prédominent, tout comme les qualités d’interprétation de la danseuse sont mises de l’avant quand elle exécute un taqsim. C’est une partie lente, servant souvent en introduction à d’autres musiques telles que le baladi progression ou une section incorporée à l’intérieur d’une chanson.
Voile
Le voile relève surtout du fantasme hollywoodien et est particulièrement présent aux États-Unis. Le voile serait apparu en Égypte vers les années 1920-1930 alors que les danseuses, influencées par les Européens et les ballets russes, ont voulu incorporer de nouveaux éléments à leurs numéros. Bien que non traditionnel à la danse égyptienne, plusieurs apprécient le voile pour sa fluidité et sa sensualité.
Zaffa
Marche nuptiale dans laquelle des musiciens et danseuses conduisent les mariés à l’ouverture de la noce. En avançant ou sur place, ils interagissent avec le couple ou les invités. Dans ce tableau, il est habituel de voir au moins une danseuse portant le shamadan (chandelier) et jouant les cymbales.
Zar
Cérémonie spirituelle effectuée par des femmes qui dansent dans le but de se soigner la douleur reliée au stress ou à la maladie (de chasser le mauvais esprit qui a pris possession de leur corps). Au bout d’un long moment de danse sur des rythmes répétitifs, elles tombent en transe. Parfois, ce rituel est reproduit sur scène mais, au Moyen-Orient où elle est pratiquée, elle est généralement privée, fermée au regard des hommes.
Chaabi
Musique et danse populaires que l’on retrouve à travers tout le pays. Le chaabi est la danse ‘du peuple’ et se danse lors des occasions festives. La musique est basée sur des rythmes répétitifs, qui met le violon en vedette à la tête du groupe. La danse est spontanée et peut incorporer des jeux de pieds et aussi le tapage rythmique des mains.
Chikhate
Les chikahtes sont des danseuses et musiciennes de métier qui animent les moments festifs et les célébrations. Souvent associées avec les danseuses provenant du Moyen Atlas, elles peuvent quand même être trouvées à travers le pays. Elles dansent typiquement sur la musique chaabi. Les mouvements caractéristiques des chikhates sont les mouvements de hanches, accentués par de grosses ceintures en laine et paillettes de métal, ainsi que les mouvements rapides des têtes et cheveux.
Danse du plateau (Raqs Sinnyya)
La danse du plateau, raqs sennyya, consiste à danser tout en balançant un plateau avec théière, verres de thé ou chandelles, sur la tête. Pratiquée par des danseurs et danseuses professionnels, elle peut être très acrobatique et divertissante.
Gnawa
Les Gnawas sont une confrérie spirituelle et musicale. Ils sont d’origine africaine, un élément que l’on peut voir dans leurs habits, décorés de « cories », et dans les paroles de leurs chansons. La vraie tradition des gnawas, le Lila, est une soirée cérémoniale, religieuse, magique et musicale, où l’on évoque des saints et des esprits. Au son du guembri, luth à trois cordes au ton très grave et les sons répétitifs des qarqabou, gros crotales en métal, les danseurs suivent les pas, tournent et sautent. On peut également retrouver les Gnawas sous forme de spectacle, divertissant le public avec des éléments d’acrobatie ajoutés.
Ahidous et Ahwach
Le Ahidous et Ahwach sont des danses berbères (amazigh) provenant respectivement des régions du Moyen Atlas et du Haut Atlas. Ce sont des danses collectives pratiquées lors des festivités. Bien que différentes, on retrouve certaines caractéristiques dans les deux styles, notamment une formation de ligne ou de demi-cercle et un piétinement répétitif avec un rebondissement vertical, ce qui donne un style tout à fait différent des danses arabes. Les danses sont typiquement accompagnées par des percussions : le bendir, le tapage des mains et par des chants.
Guedra
Le Guedra est une danse ritualiste du peuple Tuareg du sud du Maroc. Elle est pratiquée pour la guérison et en tant que bénédiction, plutôt qu’en tant que transe ou exorcisme. Cette danse est très symbolique. La figure centrale est une femme Guedra qui se trouve au centre du groupe qui l’accompagne en chantant et en tapant des rythmes avec les mains. Le mouvement caractéristique est des petits coups avec les mains que la danseuse fait à genoux, dans les quatre directions (nord, sud, est, ouest), puis aux éléments naturels: ciel (vers le haut), la terre (vers le bas), le vent (en remontant), l'eau (en descendant). Les mains représentent également des éléments de temps: à l'arrière (le passé), sur le côté (présent) et à l'avant (présent). La danse peut monter en intensité avec des balancements de tête.
Kabyle
Danse berbère (amazigh) de la région de la Kabylie, les montagnes de Djurdjura. Danse joyeuse, elle est associée à la célébration de la récolte des olives et des occasions festives. Mettant en vedette les femmes, la danse est basée sur un tremblement rapide des hanches, et avec un foulard dans les mains.
Chaoui
Les Chaouis, groupe berbère (amazigh), se trouvent dans l’est du pays, dans la région des Aurès, pas loin de la frontière avec la Tunisie. Dansée par des hommes et des femmes, les pas de base sont des petits pas de pieds qui donnent l’effet de glisser ou de s’envoler. Les hommes peuvent danser avec le burnous, une cape traditionnelle, et les femmes avec les pans de la robe maintenue des deux mains.
Alaoui
Danse masculine virile provenant de l’Ouest algérien. Les danseurs exécutent les mouvements typiques : les haussements des épaules ainsi que les frappes des pieds. Les mouvements et les formations rappellent l’esprit et la stratégie d’un combat. Également, le costume des danseurs exige le port d’un étui de pistolet et l’accessoire essentiel, le bâton. L’alaoui est maintenant une danse de démonstration et de compétition.
Ouled Nail / Naili
Le terme Ouled Nail peut-être interprété de deux façons. D’abord, les Ouled Nail, ou Naili (issus des Ouled Nail), sont à l’origine un groupe tribal du centre de l’Algérie, notamment Bou Saada, Djelfa et Biskra. Cette danse fut l’objet de convoitise et empreinte d’exotisme pendant la fin du 19e et dans la première partie du 20e siècle. Sous le regard des touristes et des soldats étrangers dans la région, la danse se transforme en une danse de séduction (érotique)… et vers un métier controversé, mais lucratif. On trouve des images exotiques sur des cartes postales et des tableaux orientalistes des filles Ouled Nail de cette période. Autour de la période de l’indépendance et, désirant mettre fin à cette image négative, les tribus du Ouled Nail cessent cette activité et retournent vers leurs traditions folkloriques authentiques. On retrouve ainsi une revalorisation des danses Naili typiques avec des groupes folkloriques et même le Ballet national algérien.
Raqs Shaabi
Le shaabi tunisien est la danse populaire et est également pratiqué par des artistes professionnels lors des célébrations. Les mouvements caractéristiques sont des twists horizontaux rythmiques sur les accents de la musique. Ces mouvements sont accentués par le port d’une ceinture en laine avec pompons, qui est portée par-dessus la robe traditionnelle, le melia. La musique typique est au son du mezoued, une cornemuse traditionnelle, et de la percussion. Plusieurs rythmes sont utilisés pour le shaabi, parmi ceux-ci, il y a le rythme populaire fazzani.
Tuareg
Les Tuaregs sont un peuple d’origine berbère (amazigh) vivant à l’extrême sud de l’Algérie, notamment le Hoggar et Tassili, dans le désert du Sahara. Connus comme les « hommes bleus », ils sont appelés ainsi pour la couleur qui déteint de leurs vêtements teints en indigo. La danse tuareg est réservée aux hommes, accompagnés par les femmes en chant et percussions. La danse mime le combat avec les danseurs armés d’épées et boucliers. Les danseurs sautent, tourbillonnent et incarnent la puissance et le courage du guerrier.
Algéroise
Danse citadine féminine qu’on retrouve dans des occasions festives des grandes villes. Elle est pratiquée sur musique dite Andalouse, du répertoire classique. La danse elle-même est gracieuse, restreinte, pudique et est dansée avec des petits mouchoirs en dentelle ou en soie dans les mains. Les costumes sont riches et raffinés montrant le haut degré social des participants.
Raqs al Juzur (danse du pot)
La danse du pot vient du sud du pays, notamment des îles de Kerkennah et Djerba. Exécutée par les deux sexes, le danseur balance un pot en argile sur la tête tout en exécutant les mouvements de twists sur la musique. Les danseurs masculins peuvent aller jusqu’à balancer plusieurs pots lourds. Cette danse est devenue le symbole national de la Tunisie.
Raqs al Maharem (danse du foulard)
La danse des foulards se danse avec deux foulards dans les mains. Il est dit qu’elle est d’origine populaire, que l’on pratique dans les cafés fréquentés. C’est une des danses principales de la Troupe nationale tunisienne.
Stambali
Il existe en Tunisie une danse appelée le Stambali, une véritable danse de transe, qui est effectuée dans les lieux privés comme un remède thérapeutique et pour chasser les mauvais esprits. Dans sa forme originale, le stambali est en association d’un saint d’origine africaine et est davantage pratiqué par la population noire du pays. Aujourd’hui, cette danse et musique rituelle a moins de liens avec cette origine et peut être vue publiquement, dans des formes populaires et modernes.
Khaleeji
La danse populaire féminine du golfe peut se nommer raqs khaliji, Samri, ou raqs al-Nashaat, selon la région ainsi que les rythmes utilisés. Elle est reconnue principalement pour ses mouvements utilisant les cheveux, qui sont projetés d’un côté à l’autre sur la musique. La danse consiste en des déplacements avec de petits glissements embellis par des mouvements de cou gracieux, des glissements de tête, ainsi que des gestes des bras et des mains. La robe traditionnelle des femmes du golfe est la thobe nashal. Cette robe ample est portée par-dessus un caftan ou une longue robe de soirée. Le thobe est une partie importante de la danse, utilisée comme un accessoire, souvent en la tenant dans les mains et en laissant les robes se déplacer autour du corps. Dans cette danse, on retrouve typiquement deux catégories de formation : les mouvements unifiés et répétitifs, souvent en ligne ou bien des mouvements libres et improvisés en solo ou en paire.
Al-Ardha
D’origine bédouine, le al-ardha est la danse officielle de l'Arabie Saoudite et est présentée lors des célébrations nationales et culturelles. C’est une combinaison de poésie, de chant, de musique et de danse qui, historiquement, préparait les hommes pour le combat. Elle célèbre donc les guerriers. Elle se danse en ligne, à l’unisson, où les hommes se placent « épaule à épaule » et tiennent des épées ou d’autres armes.
Liwa
De la région des Émirats Arabes Unis, la danse liwa est d'origine africaine. La tradition a été importée dans la région par des commerçants du golfe qui colonisaient la région swahilie de l’Afrique de l’Est. Le Liwa est une danse festive pratiquée lors de mariages ou occasions joyeuses. Par exemple, on peut y célébrer le succès d’une saison de la plongée pour la cueillette de perles, commerce historique de la région.
Yowalah
Le yowalah est surtout populaire aux Émirats Arabes Unis, où les hommes dansent tout en faisant tourner un fusil dans les mains et, parfois, en le lançant dans les airs. Cette danse est organisée sous forme de combat. Ainsi, c’est une danse de courage et de victoire pour célébrer le retour après une bataille. On retrouve des mouvements collectifs en ligne, dansés avec une petite canne en bambou, avec des solistes au milieu, qui démontrent leur habileté avec leurs armes. Cela existe également sous forme de compétition. Les hommes portent le thobe, blanc ou d’une autre couleur, avec le foulard keffiyeh sur la tête. La musique pour le yowalah inclut des percussions ainsi qu’une cornemuse traditionnelle.
Chobi
Nom d’un rythme et d’une danse en ligne de l’Iraq. Il est semblable au dabke dans sa structure en forme de ligne avec des danseurs se tenant les mains et avec un pas répétitif vers la droite, mais avec un rythme et un pas uniques. Danse collective, le chobi s’exécute lors des occasions telles que des mariages et des fêtes.
Kawleeya (Radeh / Hetchaa)
Danse du peuple Dom (gitan) de l’Iraq, aussi populaire plus largement en Iraq. Méconnue sous le nom « kawleeya », on retrouve plutôt cette danse sous les appellations de hetchaa ou radah, en référence aux rythmes qui lui sont associés. Le nom kawleeya peut être considéré péjoratif par certains à cause de cette association avec le peuple gitan encore marginalisé dans le pays. La danse elle-même est connue pour ses mouvements énergiques et surtout pour ses mouvements avec les cheveux qui sont projetés en boucles répétitives ou bien secoués. Elle peut être aussi dansée avec des poignards à chaque main, représentant la souffrance de la passion ou d’autres thèmes. La musique est reconnaissable surtout pour le son du kheshba ou du zanbour, percussion typique de la région.
Le premier festival qui à pour but de réunir la communauté de la danse orientale au Québec et même d'ailleurs! Vous trouverez ici toutes les informations pour vous inscrire aux compétitions, aux ateliers avec nos invités spéciaux ou pour venir nous accourager.
Festival Raks Québec